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Atelier de Guillaume Bottazzi

Guillaume Bottazzi, 2023

La peinture à l’huile est une peinture dont le liant ou véhicule est une huile siccative qui enveloppe complètement les particules de pigment.

Considérée en Occident comme la technique picturale reine, elle a montré une solidité remarquable ; des œuvres exposées depuis cinq cents ans et plus sont encore en bon état. La formulation des peintures à l’huile affecte la facilité d’application et l’aspect de l’ouvrage terminé et s’adapte à l’ouvrage envisagé. Les pigments et les charges déterminent l’opacité ou la transparence de la pellicule de peinture sèche ; les médiums à peindre lui donnent une consistance plus ou moins liquide ou pâteuse, influant sur son état de surface.

Ce film est une performance. Guillaume Bottazzi crée son tableau en direct du début jusqu’à son aboutissement.

« Les techniques propres à l’art abstrait permettent à Guillaume Bottazzi de créer des formes éthérées qui – comme si elles étaient faites de vapeur – se diffusent et se mélent à la surface. « Le support est une partie constitutive de l’œuvre, il donne une impression d’infini » , dit le peintre. Pour vérifier cela, il suffit de regarder comment la lumière entre en jeu, allant au-delà du cadre qui définit et contient chaque tableau. »

Juan Paolo Casado, Licencié en littérature – Arte Al Limite

Le peintre Guillaume Bottazzi, portrait.
Guillaume Bottazzi dans son atelier à Bruxelles

« Parfois, Guillaume Bottazzi délaisse la toile de lin pour un textile plus doux, soyeux même, tendu à l’extrême et dont la teinte rouge lui sert de fond.

Comme Matisse, il a compris que la texture d’un tissu avait cette capacité de rayonner tout en induisant l’impression d’un espace infini. Jusqu’ici donc, il n’a pas encore pris le pinceau. Cette surface vivante n’est pas un « fond », un mur par rapport auquel la forme deviendrait un relief, une pesanteur. Guillaume Bottazzi va déposer des traces de teintes, blanches souvent, pâles toujours comme si l’essentiel était bien de garder le souffle du geste.  Sa main gère davantage une caresse qu’un mouvement. Elle travaille dans la lenteur, la précision. Ce sont alors des sortes de bulles ou de germes ou de cellules ou encore de virgules gonflées d’un vide tremblant qui s’élèvent avec lenteur vers le haut de la composition. Parfois, la blancheur est obtenue par l’effleurement de plâtre léger. Parfois d’une couleur à l’huile qui se dépose en glacis. Souvent, le chromatisme se limite à préciser un contour comme le firent depuis toujours les peintres occidentaux quand ils figuraient une larme, une goutte d’eau. Ce sont des oeuvres sans titre qui invite le spectateur à l’errance spirituelle. »

Guy Gilsoul, critique d’art et écrivain

« ​[..] les formes arrondies pourraient être préférées parce qu’elles semblent moins dangereuses, ou tout simplement parce qu’elles sont intrinsèquement attirantes. L’idée que la courbe soit une ligne primitive esthétique confirme les revendications des philosophes depuis le XVIIIe siècle. Burke par exemple, croit que la beauté est lisse, sans rebords ou angles fermés. À cet égard, le travail de Guillaume Bottazzi illustre parfaitement l’utilisation de ces dominantes de base qui suscitent automatiquement du plaisir, sans doute inconsciemment, et qui attirent l’œil. Comme beaucoup d’artistes, il utilise intuitivement ces principes et produit ainsi des doses visuelles de plaisirs sensoriels. »

Helmut Leder et Marcos Nadal, Université de Vienne – Extrait de l’étude « L’art des courbes dans le monde réel : un regard psychologique sur l’œuvre de Guillaume Bottazzi »

Atelier de l'artiste Guillaume Bottazzi à Bruxelles. Deux tableaux de 3 m de haut sur la droite de l'image.